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11/09/2010

Naissance de Louise de Savoie

Louise de Savoie, est née le 11 septembre 1476 à Pont-d'Ain, morte le 22 septembre 1531 à Grez-sur-Loing, princesse de la maison ducale de Savoie, fut la mère de François Ièr, le roi emblématique de la Renaissance française.

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1459 - 1523 - Le journal de Louise de Savoie, mère de François 1er

Les notes prises au fil des jours par la mère du roi révèlent une forte personnalité et surtout un amour fusionnel pour son fils François, le plus charentais des rois de France. La vie de famille est mêlée aux destinées d’un royaume qui combat sur toutes ses frontières. Un document pas banal : on regrette que Louise ait cessé d’écrire en 1523, au début des plus belles heures du règne de son fils. Plusieurs de ses formules sont des pièces d’anthologie.

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Louise de Savoie naquit au Pont-d’Ain en Bresse, le 11 septembre 1476. Elle fut mariée très-jeune au comte d’Angoulême, alors fort éloigné du trône. Devenue veuve à dix-huit ans, reléguée, par Charles VIII, dans le château de Cognac., Louise s’y dévoua entièrement à l’éducation de des enfans, pour lesquels elle montrait la plus vive tendresse. Lorsque Louis XII, qui avait aimé son époux, parvint à la Couronne, il la fit revenir à la Cour, où elle brilla par les grâces de son esprit, un goût pour la galanterie qu’on n’avait pas encore soupçonné. Les dissipations de cette vie nouvelle ne la détournèrent pas cependant des soins qu’elle devait à sa fille Marguerite, qui, dès l’enfance, annoncait les qualités les plus brillantes, et à son fils, qu’on çommençait à considérer comme l’héritier présomptif de la Couronne. Au milieu des intrigues où elle se trouvait engagée, elle veillait assidûment sur leur santé, prenait part à leurs plaisirs, et préférait souvent ces distractions innocentes au tourbillon par lequel elle se laissait entraîner.

Les passions qu’elle avait soigneusement dissimulées dans la vie privée, se déployèrent aussitôt que son fils fut devenu roi : mais elle y joignit des qualités qui appartiennent à un grand caractère. Le journal qu’elle a composé, de quelques circonstances importantes de sa vie, fut publié, pour la première fois, par Guichenon, dans les pièces qu’il joignit à son Histoire généalogique de la maison de Savoie : il fut ensuite placé, par l’abbé Lambert, à la suite de la traduction qu’il donna, en 1753, des Mémoires de Du Bellay.

On trouve dans ce petit ouvrage, qui manque malheureusement de développements, quelques traits marquants du caractère de Louise de Savoie : son amour maternel y domine, et on la voit sans cesse occupée des dangers que peut courir son fils. Le style, à l’ordinaire très-sec, quand il est question d’autres objets, prend alors le ton le plus tendre et le plus touchant. Le jeune prince, n’étant âgé que de sept ans, fut emporté par un cheval fougueux, et courut un grand danger.

« Toutefois, dit Louise, Dieu, protecteur des « femmes veuves, et defenseur des orphelins, prévoyant les choses futures, ne me voulut abandonner, cognoissant que, si cas fortuit m’eust si soudainement ci privée de mon amour, j’eusse esté trop infortunée»

Dans une autre occasion, où François fut grièvement blessé, en jouant avec de jeunes seigneurs, elle s’écrie :

« S’il en fust mort, j’estois femme perdue. »

Mais son amour pour son fils éclate surtout lorsque, après la sanglante bataille de Marignan, elle vole au devant de lui, autant pour jouir de son triomphe que pour se convaincre que sa santé n’a pas été altérée par tant de fatigues. L’ayant rencontré près de Sisteron, sur les bords de la Durance, elle s’enivre du bonheur de le contempler :

« Dieu sçait, dit-elle, si moi, pauvre mere, feus bien aise de voir mon fils sain et entier, après tant de violences qu’il avoit souffertes et soutenues pour servir la chose publique. »

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François Ier