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19/08/2010

le résultat du Concile est pire que celui de la révolution de 1789

Mgr Lefebvre : le résultat du Concile est pire que celui de la révolution de 1789

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Il faut le dire ouvertement, comme l‘a dit d‘ailleurs le Cardinal Suenens, "le Concile a été 1789 dans l’Église". Mais si nous faisons le bilan de ce qui s’est passé depuis le Concile, le résultat est pire que celui de 1789 !

 

Eh bien ! cette révolution à laquelle nous assistons n’est-elle pas pire que celle de 1789 ?

 

Oui, je le crois en effet, "le Concile a été 1789 dans l’Église". Le Cardinal Suenens s’en réjouissait ; nous, nous le déplorons, car 1789 dans l’Église, cela veut dire le règne de la Déesse-Raison adorée par nos ancêtres de 1789 qui ont emmené à l’échafaud tous les religieux et les religieuses, qui ont détruit nos cathédrales, qui ont violé tous nos temples.

Eh bien ! cette révolution à laquelle nous assistons n’est-elle pas pire que celle de 1789 ?

 

Ils nous apprennent le sacrilège

Si nous faisons le bilan de ce qui s’est passé depuis le Concile, dans nos églises, nos foyers, nos écoles, nos universités, nos séminaires, nos Congrégations religieuses, le résultat est pire que celui de 1789. Car en 1789 au moins les religieux et les religieuses montaient à l’échafaud, donnaient leur sang pour Notre Seigneur Jésus-Christ et je pense que vous êtes prêts à le donner, votre sang, pour Notre Seigneur Jésus-Christ.

Mais aujourd’hui quelle honte de voir ces prêtres abandonner leur sacerdoce. Tous les mois encore, combien de prêtres vont porter à Rome leur demande d’abandonner le serment qu’ils ont fait de servir Notre Seigneur Jésus-Christ pour se marier. Et au bout de trois semaines ils ont la permission de se marier. Est-ce que cela n’est pas pire ? Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux qu’ils montent à l’échafaud, ces prêtres, pour affirmer leur foi en Notre Seigneur Jésus- Christ au lieu de l’abandonner ?

Ce qui s’est passé depuis le Concile est pire que ce qui s’est passé à la Révolution. Il vaut mieux avoir comme alors des ennemis déclarés, qui font la guerre à l’Église, qui font la guerre à Notre Seigneur. Mais que ceux qui devraient honorer Notre Seigneur Jésus-Christ, qui devraient l’adorer, qui devraient manifester leur foi envers Lui, que ceux-là nous apprennent à faire des sacrilèges, à abandonner Notre Seigneur, à le vilipender en quelque sorte, cela nous ne pouvons pas l’accepter.

 

Nous ne faisons pas schisme !

Et c’est nous qui sommes de l’Église catholique. Ce n’est pas nous qui faisons schisme. Nous, nous voulons le Règne de Notre Seigneur. Que nos pasteurs proclament partout : « Nous ne voulons qu’un Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ, nous n’avons qu’un Roi, Notre Seigneur Jésus- Christ », et alors nous les suivrons ! Mais qu’on ne fasse pas disparaître, par exemple, les croix de nos autels, qu’on ne fasse pas disparaître les croix de nos temples. C’est cela que nous devons maintenir. Nous devons être fermes sur ces points.

Et c’est pourquoi on me dit désobéissant, on me dit bientôt schismatique. Mais pas du tout. Je ne suis ni désobéissant, ni schismatique, j’obéis, à l’Église, à Notre Seigneur Jésus-Christ. « Vous désobéissez au Pape », me dit-on. Oui, je désobéis au Pape dans la mesure où le Pape s’identifierait avec la révolution qui s’est faite au cours du Concile et après le Concile. Car cette révolution est la Révolution de 1789, et moi je ne veux pas obéir à la Révolution de 1789 à l’intérieur de l’Église, je ne veux pas obéir à la Déesse-Raison, je ne veux pas m’incliner devant la Déesse-Raison. Et c’est ce qu’on voudrait que nous fassions. On voudrait que nous supprimions ce séminaire pour que nous allions adorer la Déesse-Raison et à travers elle l’homme.

 

Nos pasteurs n’ont pas le droit de brader la foi

Eh bien ! non, cela jamais ! Nous n’accepterons pas cela. Nous voulons être obéissants à Dieu, soumis à Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous serons soumis à nos Pasteurs dans la mesure où ceux qui doivent nous donner notre foi seront soumis à la foi. Ils n’ont pas le droit de brader la foi. La foi ne leur appartient pas, la foi n’appartient pas au Pape, elle appartient à l’Église, elle appartient à Dieu, elle appartient à Notre Seigneur Jésus- Christ, et le Pape et les Évêques sont là pour nous transmettre la foi.

Dans la mesure où ils la transmettent, nous nous mettons à genoux, nous obéissons et nous sommes prêts à obéir immédiatement. Dans la mesure où ils la détruisent, notre foi, nous n’obéissons plus. Nous ne pouvons pas nous permettre de détruire notre foi. Nous avons la foi accrochée au coeur jusqu’à notre mort. Voilà ce que nous devons dire et ce que nous devons proclamer. Alors, nous ne sommes pas des désobéissants, nous sommes des gens qui obéissent à Notre Seigneur Jésus- Christ. C’est ce que l’Église a toujours demandé à ses fidèles.

Et quand on nous dit : « Vous jugez. Vous jugez le Pape, vous jugez les Évêques ». Je réponds : « Ce n’est pas nous qui jugeons les Évêques, c’est notre foi, c’est la Tradition, c’est notre petit catéchisme de toujours ». Un enfant de cinq ans peut en remontrer à son évêque. Si un évêque vient dire à un enfant : « Quand on vous dit qu’il y a trois Personnes dans la Sainte Trinité, ce n’est pas vrai ». L’enfant prend son catéchisme et dit : « Mon catéchisme m’enseigne qu’il y a trois Personnes dans la Sainte Trinité, c’est vous qui avez tort, c’est moi qui ai raison ». Il a raison, cet enfant. Il a raison, parce qu’il a toute la Tradition avec lui, parce qu’il a toute la foi avec lui.

C’est cela que nous faisons, nous ne faisons pas autre chose. Nous disons : « La Tradition vous condamne, la Tradition condamne ce que vous faites actuellement ». Alors nous sommes avec deux mille ans d’Église et non avec douze ans d’une nouvelle église, d’une église conciliaire comme nous l’a dit Monseigneur Benelli en nous demandant de nous soumettre à l’«Église conciliaire ». Je ne connais pas cette église conciliaire, je ne connais que l’Église catholique.

 

Ils font l’oeuvre de la Franc-Maçonnerie

Alors nous devons nous maintenir, fermes sur nos positions. Pour notre foi nous devons tout accepter, toutes les avanies : que l’on nous méprise, que l’on nous excommunie, que l’on nous frappe, que l’on nous persécute. Peut-être demain les pouvoirs civils nous persécuteront-ils. Ce n’est pas exclu. Pourquoi ? Parce que ceux qui détruisent l’Église maintenant font l’oeuvre de la Franc-Maçonnerie. Et c’est la Franc-Maçonnerie qui commande partout.

Alors si elle se rend compte que nous sommes une force qui risque de mettre en péril ses projets, à ce moment-là les gouvernements nous persécuteront. Alors nous irons dans les catacombes, nous irons n’importe où, mais nous continuerons à croire. Nous n’abandonnerons pas notre foi. On nous persécutera. Beaucoup d’autres ont été persécutés avant nous pour leur foi. Nous ne serons pas les premiers. Mais nous saurons au moins rendre à Notre Seigneur l’honneur, l’honneur d’être ses fidèles, de ne pas l’abandonner, de ne pas le trahir.

Voilà ce que nous devons faire. Nous ne demandons qu’à être fermes. Et demandez à la Très Sainte Vierge en ce jour de n’avoir comme Elle qu’un amour dans notre coeur : Notre Seigneur Jésus-Christ, qu’un nom inscrit dans notre coeur : Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est Dieu. Il est le Sauveur. Il est le Prêtre éternel. Il est le Roi de tous et II l’est dans le Ciel. Il n’y a d’autre Roi que Notre Seigneur Jésus-Christ dans le Ciel. C’est Lui qui fait le bonheur de tous les élus, de tous les Anges, de sa Sainte Mère, de Saint Joseph. Eh bien ! nous, nous voulons participer aussi à cet honneur, à cette gloire, à cet amour de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous ne connaissons que Lui, et nous ne voulons connaître que Lui.

Mgr Marcel Lefebvre (Ecône, le 22 août 1976, Fête du Coeur Immaculé de Marie)