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22/01/2012

A la mémoire du Roy Louis XVI

220px-Louis16-1775.jpgHomélie de Monsieur l’Abbé Henri Vannier
prononcée au cours de la
Sainte Messe de requiem
célébrée en l’église de Ceyssac, le 21 janvier 2012,
à la mémoire de Sa Majesté le Roi très chrétien Louis XVI.

Ô Christ, sauve la France!

Le Roi est mort, « mais à la France il faut un Roi »!

Révérend Frère, chers Amis,

L’année 2012 est l’année de toutes les incertitudes et, de ce fait, de toutes les espérances.
C’est l’aide de Dieu et la vertu du Christ que sommes invités à demander avec audace et ferveur, pour la France et les Français, ainsi que pour l’Europe chrétienne.
Cette année, marquée, en notre pays, par des élections républicaines malheureusement pleines de périls est illuminée cependant par le six-centième anniversaire de la naissance de Sainte Jeanne d’Arc.

En célébrant aujourd’hui, samedi 21 janvier, une Messe solennelle de requiem pour le repos de l’âme du bon Roi Louis XVI -- auquel nous associons tous les martyrs victimes de la funeste révolution dite française -- nous implorons le secours du Ciel, confiants dans la divine Providence, priant Notre-Dame, Souveraine de notre Patrie, Saint Michel Archange et tous les Saints qui ont béni la France, d’intercéder pour nous auprès du Seigneur tout-puissant.

C’est dans nos solitudes et les abîmes d’une immense misère que nous crions vers le Ciel et supplions Dieu, offrant cette Messe annuelle avec un esprit non seulement de fidélité, d’hommage et de piété comme il se doit, mais inspirés surtout -- peut-être aujourd’hui encore davantage qu’hier -- par l’espoir et l’attente d’une délivrance venue d’En-Haut, qui inaugurera les temps bienheureux d’une « grande relève » et d’une vraie renaissance.

Il ne s’agit pas d’une simple commémoration ni d’un souvenir nostalgique du passé, même si nous gardons, enracinée au plus profond de nos coeurs, la Tradition reçue de nos pères et transmise avec la Foi de toute l’Eglise.
Car, pour préparer l’avenir, nous ne pouvons oublier les leçons de l’histoire, celles qui nous apprennent que « les Rois ont fait la France », et que celle-ci se trouve en continuel déclin depuis que la révolution, au nom des valeurs illusoires et ténébreuses de l’homme en révolte contre Dieu, a signé la mort du « Roi très chrétien » et enterré l’Ancien Régime.
Et, forts de la Liberté des hommes enfants de Dieu, liberté acquise par l’Etendard de la Croix, nous ne saurions négliger les exigences de notre Salut, celles rappelées par un Pape en nos années d’épreuves, interpellant notre pays tout entier : « Ô France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême? »!

Tout ce que nous chantons chez nous avec ardeur et sagesse : « Si tu veux ta Délivrance… marche droit », c’est à dire : reviens au Christ, Roi pacifique, Roi des nations, Roi des rois!

 

Source :

 

http://velay-o-vivarais-royal.blog.fr/2012/01/21/a-la-memoire-du-roy-louis-xvi-12497022/

13/07/2011

Les dessous de la Bastille

Les dessous de la Bastille

bastille_1.jpg

Glorieuse, la prise de la Bastille ? Pas tant que ça... D’ailleurs, le 14 juillet n’a été choisi comme fête nationale qu’environ cent ans plus tard, en 1880, et la date a été largement discutée : les députés et les sénateurs ont proposé aussi bien le 4 août que le 5 mai que le 21 septembre, etc. et le 14 juillet ne l’emporte que de peu.

La Bastille : du mythe à la réalité

« Le matin fut lumineux et d’une sérénité terrible, écrira Michelet : Une idée se leva sur Paris avec le jour, et tous virent la même lumière. Une lumière dans les esprits et dans chaque cœur une voix : Va et tu prendras la Bastille ! ».
La prise de la Bastille est devenue dans les livres scolaires de la IIIe République le symbole de la victoire du peuple sur la « tyrannie ». En effet, chacun comprendra qu’il est toujours dans l’intérêt de ceux qui ont pris le pouvoir en 1789 de masquer leur propre violence et l’arbitraire sur lesquels ils ont assis leur domination. Se fabriquant ainsi leurs propres mythes fondateurs…  

La Bastille : sa réalité à la veille du 14 juillet

En 1789, il y avait déjà longtemps que la Bastille ne servait plus guère. On envisageait même de supprimer cette forteresse trop coûteuse.

Quand la Bastille est prise le 14 juillet, elle ne détient dans ses geôles que sept prisonniers : des fous, un faussaire et quelques personnes si peu recommandables qu’il est bien difficile de se glorifier de leur libération. Sept détenus c’était vraiment peu… Michel Winoch le déplorait, en ajoutant que la réalité n’a pas besoin de coïncider avec les idées reçues, les faux bruits ou les imaginations. De plus à la fin du XVIIIème siècle, le traitement des prisonniers à la Bastille était décent, mais pour légitimer l’émeute, les révolutionnaires  voulaient faire de la Bastille un engin de torture horrifique et injuste…

Le 14 juillet : on marche d’abord sur les Invalides, pas sur la Bastille

Au matin du 14 juillet, les émeutiers se dirigent vers les invalides. Ils exigent des armes demandées la veille, et comme le gouverneur, Sombreuil, avait voulu négocier, ils profitent de l’ouverture de la porte pour s’engouffrer et piller les fusils qui se trouvaient là, des canons et un mortier.
Et voilà donc les émeutiers en marche vers la forteresse.

Sur place, le dérapage...

Launay.jpg

 

Les émeutiers n’avaient pas rencontré d’opposition aux Invalides. Mais, à la Bastille, le gouverneur, Bernard de Launay, s’affole en voyant la foule approcher. Ses ordres sont contradictoires. Il envisage même de faire sauter le stock de poudre pour éviter qu’on ne s’en empare. Puis il tente de négocier. Enfin finalement, il laisse entrer les émeutiers dans les cours de la forteresse…

L’épisode qui suit est tristement célèbre : Launay est entrainé vers l’Hôtel de ville, harcelé de coups, finalement massacré au sabre. Sa tête, coupée au couteau par l’aide-cuisinier Desnot, est promené au bout d’un pique dans tout Paris, bientôt accompagné du prévôt des marchands. Flesselles, que l’on assassina dans la foulée. On but le sang des malheureuses victimes : « Acte d’un goût douteux, conclut le professeur Jean Tulard, mais qui va se généraliser durant les années suivantes et de devenir une forme de « civilité » révolutionnaire pour les victimes de marque ».

CONCLUSION :

 

 

La conclusion qu’inspire ce récit, pourtant résumé des événements est que, contrairement à une légende tenace, la Bastille n’a pas été prise d’assaut, mais elle s’est rendue. Autrefois les livres scolaires, aujourd’hui les encyclopédies ont diffusé et diffusent encore abondamment les images fortes d’un peuple vigoureux et courageux, faisant tomber par la seule force de son ardeur, l’une des plus puissantes forteresses médiévales. Et ainsi, de pierre en pierre, va se construire une nouvelle Bastille celle du « mythe ».

 

FETERA-T-ON LE TRICENTENAIRE DE LA REVOLUTION ?

Contester le mythe révolutionnaire, comme s’y emploient les historiens actuels, délégitimer la Terreur, c’est ruiner le présupposé ancien selon lequel les progrès sociaux s’obtiendraient par la violence. Conduite au nom du peuple, la Révolution s’est effectuée sans le consentement du peuple, et souvent même contre le peuple. Le bicentenaire n’a pas vraiment commémoré 1789, mais plutôt exalté l’idée que la France de 1989, du moins celle qui est au pouvoir, se fait d’elle-même…

Quittons l’histoire pour le champ de la prospective. Au rythme ou vont les choses… Que réserve 2089 ? Si la logique communautariste qui prévaut aujourd’hui n’a pas été renversée. Et que les Musulmans seront devenus majoritaire dans le pays. Pouvons sérieusement imaginer un seul instant ces nouveaux « Musulmans de France » célébrer 1789 ? Quant on sait que la pensée révolutionnaire ne s’accorde pas avec l’anthropologie exprimée par les textes sacrés de l’islam. Quelle signification pourrait revêtir pour eux en 2089 la commémoration de la révolution « française » ?   

L’histoire n’étant jamais écrite d’avance, et l’histoire de France ayant toujours réservé d’étonnantes et miraculeuses surprises. On ne peut s’empêcher d’imaginer, et d’espérer voir sur notre sol un retour en force de la Foi catholique. Certes il faudrait alors tout reconstruire, ces nouveaux chrétiens auront certainement donc d’autres urgences que de célébrer ou de contester le tricentenaire de 1789…

(Article proposé par Madame Charlène Courtois).

 

Source :

http://beaudricourt.hautetfort.com/archive/2009/07/20/les...

19/12/2010

Le Marquis de Launay et la Bastille

marquis-launay.JPGBERNARD-RENE JORDAN, MARQUIS DE LAUNAY (1740 - 1789) 

Gouverneur de la Bastille 

Mousquetaire du roi de France, puis dans les Gardes Françaises, il devient gouverneur de la Bastille. Le 14 juillet 1789, durant l'attaque de la Bastille par des factieux et malgré une tentative de médiation, ne se résolvant pas à donner du canon sur les émeutiers, la Bastille capitule après la promesse qu'il n'y aura aucun mort, mais la tête du gouverneur est découpée au canif par un garçon boucher pour être fichée au bout d'une pique et promenée dans les rues de Paris avec celle, entre autres, de Jacques de Flesselles. De nombreux invalides et gardes de la garnison seront ainsi massacrés. bastille.JPG

Le Marquis de Launay est l'une des premières victimes de la Révolution. L'épisode de la Bastille est le premier d'une longue liste d'atrocités commises par les factieux, le 14 juillet est donc pour un Français (digne de ce nom), un jour de deuil national...

27/08/2010

Message du Sacré-Cœur à Marguerite Marie

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Le 19 mars 1682

Les 72 membres du clergé présents à l'Assemblée adoptent la Déclaration des Quatre Articles ( ou Déclaration de l’assemblée du clergé de France) rédigée par Bossuet, qui rappelle les libertés de l’Eglise gallicane :

1. le pape n’a qu’une autorité spirituelle, il ne peut ni juger les rois, ni les déposer.

2. le concile œcuménique est supérieur au pape.

3. les libertés de l’Eglise gallicane sont inviolables.

4. le pape n’est infaillible qu’avec le consentement de l’Eglise universelle.

Voltaire écrit : "L'Assemblée de 1682 crut que le moment était venu d'établir en France une Eglise catholique, apostolique, mais qui ne serait point romaine". Louis XIV demande que les Quatre Articles soient publiés dans toute la France, et enseignés dans les séminaires. Protestation d'une partie du clergé français, ainsi que du pape Innocent XI, qui condamne officiellement la Déclaration le 11 avril. Il refuse l'investiture canonique à tous les évêques nommés par lui. En 1688, 35 évêchés seront ainsi vacants. Pour éviter le schisme, Louis XIV cédera en 1693, informant le pape que la Déclaration ne serait plus enseignée en France

1683 : Le 18 octobre, à Fontainebleau, Louis XIV révoque l'édit de Nantes (1598).

Le 17 juin 1689 : Marguerite-Marie reçoit les Demandes du Sacré-Cœur à la France.

-Il ( Jésus ) désire donc, entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des rois, pour y être honoré autant qu'il y a été outragé, méprisé et humilié en sa Passion, et qu'il reçoive autant de plaisir de voir les grands de la terre abaissés et humiliés devant lui, comme il a senti d'amertume de se voir anéanti à leurs pieds. Et voici les paroles entendues sur ce sujet :

 "Fais savoir au Fils aîné de mon sacré Cœur que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu'il fera de lui-même à mon Cœur adorable, qui veut triompher du sien, et par son entremise, de celui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour le rendre victorieux de tous les ennemis de la sainte Eglise"

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Cette lettre, qui contient ce qu'on appelle le "Message du Sacré Cœur à la France", a été bien souvent discutée et diversement interprétée. Il est certain que les demandes du Sacré Cœur ne furent pas réalisées par Louis XIV, soit parce qu'elles ne lui parvinrent pas, soit parce qu'il ne se crût pas obligé de s'y conformer. Le Message valait-il pour la France, que le Roi incarnait en 1689 ? Beaucoup de fidèles n'en ont jamais douté, et la Basilique de Montmartre, - qui dépasse infiniment la "chapelle" demandée par Notre-Seigneur, - les nombreux drapeaux écussonnés du S. C., et les innombrables consécrations individuelles et familiales à ce divin Cœur, réalisent partiellement les demandes formulées. Aux fervents du Sacré Cœur, à ceux qui désirent ardemment son règne sur la France et le monde, de réaliser le reste, par leurs prières et leur intense apostolat.

Le Père éternel voulant réparer les amertumes et angoisses que l'adorable Cœur de son divin Fils a ressenties dans la maison des princes de la terre, parmi les humiliations et outrages de sa Passion, veut établir son empire dans la cour de notre grand monarque, duquel il veut se servir pour l'exécution de ce dessein qu'il désire s'accomplir en cette manière, qui est de faire faire un édifice où serait le tableau de ce divin Cœur pour y recevoir la consécration et les hommages du Roi et de toute la cour. De plus, ce divin Cœur se voulant rendre protecteur et défenseur de sa sacrée personne contre tous ses ennemis visibles et invisibles, dont il le veut défendre, et mettre son salut en assurance par ce moyen, c'est pourquoi il l'a choisi comme son fidèle ami pour faire autoriser la messe en son honneur par le Saint-Siège apostolique, et en obtenir tous les autres privilèges qui doivent accompagner cette dévotion de ce sacré Cœur, par laquelle il lui veut départir les trésors de ses grâces de sanctification et de salut, en répandant avec abondance ses bénédictions sur toutes ses entreprises qu'il fera réussir à sa gloire, en donnant un heureux succès à ses armes, pour le faire triompher de la malice de ses ennemis. Heureux donc qu'il sera s'il prend goût à cette dévotion qui lui établira un règne éternel d'honneur et de gloire dans ce sacré Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, lequel prendra soin de l'élever et le rendre grand dans le ciel devant Dieu son Père, autant que ce grand monarque en prendra de relever devant les hommes les opprobres et anéantissements que ce divin Cœur y a souffert ; qui sera en lui rendant et procurant les honneurs, l'amour et la gloire qu'il en attend.

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Le 15 septembre 1693

Les évêques de France désavouent les quatre articles de la Déclaration de Bossuet, sur la demande d’Innocent XII et avec l’approbation de Louis XIV. Celui-ci informe le pape que la Déclaration ne sera plus enseignée en France. En retour, Innocent XII accepte l'extension du droit de régale à tous les diocèses et investit les évêques nommés depuis 1682.

Le 17 Juin 1789 Début de la Révolution Française

Soit 100 ans jour pour jour après la demande de consécration au Sacré Coeur

5 mai 1789, Louis XVI ouvrit officiellement la réunion des Etats généraux dans l’hôtel des Menus Plaisirs à Versailles (aujourd'hui un terrain vague). Dès le 6 mai, les députés du tiers état changèrent de nom, se faisant appeler « députés des Communes » à l'instar du Parlement britannique. L'usage voulait qu'il faille commencer par vérifier les pouvoirs des députés et les députés des communes proposèrent que tout cela fût fait en commun ce que refusèrent le clergé et la noblesse. Au bout d'un mois et ne cédant pas sur leurs exigences, les députés du tiers-état prirent la décision de tout vérifier eux-mêmes le 12 juin avec l'appui de quelques curés. Le 17 juin 1789, sur proposition de l'abbé Sieyès, les députés du tiers-état, considérant qu'ils représentaient les 9/6mes de la Nation, rejetèrent les trois ordres et se proclamèrent Assemblée Nationale. Ainsi, ils décidèrent de s'autoriser à percevoir des impôts et réfléchirent au fait d'écrire noir sur blanc les règles de gouvernement, les attributions de chacun (roi, ministres, députés...) devant être clairement définies dans une Constitution. Il faut dire que cette méthode était déjà employée aux Amériques... Louis XVI se sentit bafoué. Très en colère et sur les conseils de son entourage, il fit fermer la salle de réunion des députés. Cela ne les découragea pas. Trois jours plus tard, ils se réunirent le 20 juin 1789 dans la salle du Jeu de Paume à Versailles. Ils proclamèrent le serment « de ne jamais se séparer et de se rassembler partout où les circonstances l'exigeraient, jusqu'à ce que la Constitution du royaume fût établie et affermie par des fondements solides ». Ce fut le début de la Révolution...

Le 12 Juillet 1790 Début de la Persécution des prêtres

Le projet de constitution civile du clergé fut adopté par la Constituante le 12 juillet 1790

D'inspiration gallicane, la constitution civile du clergé souhaitait établir l'indépendance totale (sauf en matière doctrinale) de l'Église de France à l'égard de la papauté. Son organisation se calquait sur l'administration civile, les évêchés correspondant aux 83 départements. Les évêques et les prêtres sont élus par les fidèles, constitués en corps électoraux locaux.

Les prêtres se divisent en deux groupes : Les jureurs qui prêtent serment à la constitution, et les réfractaires qui vivent et officient dans la clandestinité, protègés par les populations des Campagnes. Devant l'impossibilité d'imposer la Contitution civile du clergé, l'Assemblée aboli la liberté de culte, et instaure le culte de l'être suprême. Les français, très proches de leurs prêtres, se révoltent dans plusieurs endroits. Le soulèvement le plus connu est celui de Vendée qui a donné lieu à de fortes persécutions. De nombreuses régions se sont soulevées pour protèger leurs prêtres : la Bretagne, Lyon, Toulouse, la Provence ...