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25/03/2011

Grande Fête Catholique et Légitimiste du Lyonnais et de la Bourgogne

Grande Fête Catholique et Légitimiste du Lyonnais et de la Bourgogne
Samedi 28 Mai 2011
à l’Auditorium de Péronnas (Bourg en Bresse) de 10h à 17h

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*Matinée :

10h Accueil


Chants Royalistes par le Cœur de chants « La Joyeuse Garde » En uniformes d’époque.


10h45 Conférence Monsieur Louis Edgar du BOUEXIC de PINIEUX
« L’impossible bonne république »

Visite des stands, Librairie DPF de Chiré en Montreuil, dédicace d’ouvrages par Mr Daniel de MONTPLAISIR et Mr Etienne COUVERT, Sculpteur sur bois, articles royalistes, exposition de croquis et peintures, produits régionaux, épinglettes, insignes royalistes …


12h Apéritif gratuit


13h Déjeuner Buffet : 15€ avec réservation préalable impérative, ou buvette, sandwichs sur place ou pique-nique tiré du sac.


*Après midi :


Chants Royalistes par le Cœur de chants « La Joyeuse Garde »


14h30 Conférence Monsieur Daniel de MONTPLAISIR « Aujourd’hui la Monarchie »


Visite des stands


Clôture à 17h


Entrée : 8€ par personne, 15€ par ménage, 22€50 pour 3 personnes et plus de la même famille, gratuit pour les enfants de moins de 10 ans


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FORMULAIRE de RESERVATION A RETOURNER

AVANT  le 9 MAI 2011

 
NOM :……………………………………………………………………..


ACCOMPAGNE (E) de :…… personnes (Indiquer le nombre total de personnes présentes)
Entrées à 8€, 15€, 22€50 Total : …….€
Buffet sur réservation, validée à réception du chèque 15€ par personne …….€
Total Général : …….€


Règlement par chèque Etabli à l’ordre de l’Union Légitimiste, à adresser à :
Mr Guy BOYARD Mont Follet 01270 VILLEMOTIER
Tél pour renseignements 06 87 31 20 27 / 06 76 79 63 60 Mail : guy.m.boyard@orange.fr

Adveniat regnum tuum, que votre règne arrive !

abp_marcel_lefebvre.jpgLe 25 mars 1991, en la fête de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie, Mgr Marcel Lefebvre rendait son âme à Dieu. Nous publions ici la transcription du sermon qu’il donna pour la fête du Christ-Roi, le 30 octobre 1988, à Ecône (Suisse), c’est la profession de foi d’un missionnaire dont toute la vie fut consacrée à l’extension du règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans les âmes, les familles et la société.

Mes bien chers amis,

Mes bien chers frères,

Je pense qu’il est inutile d’insister auprès de vous pour vous montrer que cette fête du Christ-Roi est au cœur même du combat que nous menons. Si nous avons pris la décision de mener ce combat et de résister à toutes les pressions qui sont faites à l’intérieur même de l’Eglise, pour nous détourner de ce règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, c’est qu’il nous a semblé indispensable pour défendre notre foi de mettre en pratique le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. N’est-ce pas là l’objet même de notre foi : faire régner Notre-Seigneur Jésus-Christ sur nous, sur nos familles, sur nos cités ? Oportet illum regnare, dit saint Paul : « Il faut qu’il règne ». Oui, il faut que Notre-Seigneur Jésus-Christ règne !

Pourquoi une fête particulière du Christ-Roi ?

Et pourquoi le pape Pie XI a-t-il jugé bon d’ajouter au calendrier liturgique, une fête particulière pour le Christ-Roi ? Etait-ce vraiment nécessaire ? Est-ce que la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ n’était pas suffisamment signifiée dans toutes les fêtes de l’année liturgique ? En effet, si on lit les textes liturgiques de la fête de la Nativité, de la fête de l’Epiphanie, des grandes cérémonies de la Semaine sainte, à plus forte raison de la fête de Pâques et de la fête de l’Ascension, la royauté de Notre Seigneur est constamment affirmée. Ces fêtes ne font que manifester le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ et son royaume. Alors pourquoi ajouter cette fête du Christ-Roi ?

Eh bien ! Parce que les hommes ont voulu détruire le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Après que, pendant de nombreux siècles, les chefs d’Etat ont reconnu la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des disciples de Satan – celui qui poursuit de sa haine Notre-Seigneur Jésus-Christ – ont résolu d’en finir avec la chrétienté, avec l’ordre chrétien, avec le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la société. Et ils ont fomenté des troubles, jusqu’au moment où ils ont pu détruire, en effet, le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur les sociétés.

Ils espéraient bien par là ruiner l’œuvre de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est ce que dit le pape Léon XIII dans son encyclique Humanum Genus, à propos des francs-maçons. Il dit : « leur but est de détruire toutes les institutions chrétiennes ». Oui, toutes les institutions chrétiennes. Voilà leur but ! Et ils ne pouvaient pas y arriver, tant que la société était chrétienne, tant que les princes et les gouvernants étaient chrétiens. Il leur a donc fallu détruire ces gouvernements, détruire ceux qui défendaient la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Non seulement ils ont pour dessein de détruire les institutions chrétiennes, mais également ils voulaient ainsi détruire le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans les âmes et créer ce climat d’apostasie générale. Le fait que les institutions ne soient plus chrétiennes, le fait que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne règne plus sur les institutions, créent nécessairement un climat d’apostasie, un climat d’athéisme. Et ce climat d’athéisme atteint les familles par l’enseignement, par tous les moyens puissants que l’Etat a à sa disposition pour ruiner la foi dans les familles chrétiennes.

C’est ainsi que l’on a vu l’apostasie petit à petit s’étendre dans la société. Et si les familles deviennent elles-mêmes apostates, si dans les familles ne règnent plus Notre-Seigneur Jésus-Christ, sa loi et sa grâce, alors les vocations aussi disparaissent ! Et c’est bien ce qu’ils espéraient : atteindre l’Eglise, par l’intermédiaire des familles chrétiennes. Atteindre ainsi les séminaires, les noviciats, les congrégations religieuses.

pplefebvre120109.jpgLa liberté religieuse contre le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ

Hélas ! Ils y sont arrivés. Et maintenant nous pourrions dire, en vérité, que les autorités de l’Eglise leur prêtent main, les aident dans cette apostasie par l’affirmation de la liberté religieuse. Car là où il y a cette liberté religieuse, il n’est plus assurément nécessaire que Notre-Seigneur Jésus-Christ règne sur les âmes, sur les sociétés. C’est là une chose absolument incroyable, mais vraie. Non seulement il n’est pas opportun, mais même il n’est pas possible, disent-ils, comme ont toujours dit les libéraux, que Notre-Seigneur Jésus-Christ règne encore sur la société. C’était possible au Moyen-Age, ce n’est plus possible maintenant.

Et aujourd’hui cette affirmation n’est plus suffisante. On admet désormais comme principe que Notre Seigneur ne doit pas régner sur la société, car ce serait contraire à la dignité humaine. Cette dignité humaine qui veut que chaque homme ait la religion de sa conscience. Par conséquent, imposer dans la société le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ serait violer la conscience et la liberté, et donc la dignité humaine. C’est pourquoi il faut que les Etats soient laïques ; que les Etats n’aient plus de religion. C’est ce qu’affirment les autorités de l’Eglise. Le pape Jean-Paul II, à Strasbourg, dernièrement a affirmé : Il faut que les Etats soient neutres, n’aient pas de religion. Chose inouïe ! Si nos ancêtres entendaient des choses semblables, ils en seraient stupéfaits et épouvantés. Mais de nos jours, l’on est tellement habitué à cette apostasie générale que l’on ne réagit même plus.

C’est pourquoi cette fête du Christ-Roi est plus utile que jamais. Nous chantions, hier, dans l’Epître : Scelesta turba clamitat : Regnare Christum nolumus, la foule impie crie : « Nous ne voulons pas que le Christ règne sur nous ».

 

Te nos ovantes omnium Regem supremum dicimus (Hymne des vêpres de la fête du Christ-Roi). Nous, au contraire, heureux dans nos cœurs de pouvoir dire : « Vous êtes le Seigneur, le Roi de toutes choses ». Oui, nous nous opposons à ce cri de la foule impie qui dit : « Nous ne voulons pas que le Christ règne sur nous », et nous disons : « Nous voulons que Notre Seigneur règne, parce qu’il est le Roi de toutes choses : omnium Regem supremum, le Roi suprême de toutes choses ». Nous le proclamons et nous voulons le proclamer non seulement pour nous personnellement, pour que Jésus règne dans nos âmes, par sa loi et par sa grâce, mais nous voulons qu’il règne aussi dans nos familles, dans les familles chrétiennes et dans la société.

La négation du péché originel, racine de l’apostasie contemporaine

Ce qui est à la racine, voyez-vous, de cette apostasie, c’est la négation du péché originel. Car si Notre-Seigneur Jésus-Christ est venu sur terre et s’il veut régner dans toutes les âmes, dans toutes les familles, dans toutes les cités, c’est précisément pour faire disparaître le péché originel et toutes ses conséquences, conséquences abominables qui conduisent à l’enfer, à la mort éternelle. Il est venu pour nous donner la vie éternelle. Si l’on nie le péché originel, Notre Seigneur n’est pas nécessaire. Que vient-Il faire ? Pourquoi vient-Il ? Il vient troubler nos familles. Il vient troubler l’ordre de la liberté humaine.

Mais si nous croyons vraiment qu’il y a eu un péché originel dont tous les hommes sont atteints, avec toutes les conséquences de ce péché originel, et si nous croyons que seul Notre-Seigneur Jésus-Christ est capable de nous guérir, de nous apporter la vie, de nous purifier dans son Sang, de nous donner sa grâce, de nous donner sa loi, alors oui, nous nous tournons vers notre Sauveur, vers Notre-Seigneur Jésus-Christ. Qu’il soit notre Roi, que sa loi règne partout, que sa grâce règne dans toutes les âmes ! Voilà ce que nous disons et voilà ce que nous pensons.

On ne croit plus au péché originel. On nie le péché originel. Les hommes sont libres. Les hommes ne sont pas mauvais. Les hommes ne naissent pas sous l’influence de Satan. Les hommes sont bons. Ce qu’ils désirent est bien. Chacun peut désirer ce qu’il veut, selon sa liberté, selon sa conscience.

Or nous disions aussi dans les antiennes de Laudes : Gens et regnum quod non servierit tibi peribit : La nation et le royaume qui ne Vous serviront pas périront (Fête du Christ-Roi, Laudes, 5e antienne). Et c’est vrai. Tous ceux qui n’ont pas Notre-Seigneur Jésus-Christ dans leurs lois, dans leur législation, n’ont pas la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, vivent dans le désordre complet, et sont atteints par toutes les suites du péché originel qui corrompent les sociétés et les âmes.

Réagir spirituellement

Alors que devons-nous faire, mes bien chers frères, devant cette situation ? Désirer bien sûr, le règne de Notre Seigneur, prier de tout notre cœur, de toute notre âme, aujourd’hui particulièrement, pour demander à Notre Seigneur de régner. Qu’il nous aide, qu’il vienne à notre secours, Lui qui nous a donné tous les moyens pour nous sauver. Mais devant cette situation qui est apparemment insoluble, que pouvons-nous faire ?

Eh bien ! Nous devons faire ce que Notre-Seigneur Jésus-Christ a voulu que nous fassions, c’est-à-dire nous sanctifier, ressusciter la grâce que nous avons reçue au jour de notre baptême pour effacer le péché originel et pour en guérir toutes les suites. Nous savons très bien que ces suites du péché originel nous les avons encore, que nous les portons en nous et que nous devons constamment lutter par la grâce de Notre Seigneur, par la prière, par la réception digne et fréquente des sacrements, par l’assistance à la Sainte Messe, à la vraie Messe. Nous savons que c’est ainsi que nos âmes se purifieront, que nos âmes se sanctifieront, que nos âmes feront régner en elles la loi et la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Prendre des responsabilités dans la société

Mais il ne suffit pas de le faire pour nous. Nous avons des fonctions. Nous avons tous une vocation ici-bas. Nous ne vivons pas seuls. Nous ne vivons pas isolés. Par conséquent nous avons le devoir de faire régner Notre Seigneur partout dans nos fonctions, et pas seulement dans nos familles. Le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ n’est pas seulement un règne qui doit se limiter à la famille, et dès que l’on sort de la maison familiale, il n’y a plus de place pour Notre-Seigneur Jésus-Christ, cela ne regarde plus Notre Seigneur ! Ce que nous faisons dans notre profession, ce que nous faisons dans la cité, en dehors de notre famille, Notre Seigneur n’aurait plus rien à y voir ? C’est faux ! Nous devons être soumis à Notre Seigneur toujours, en tout ce que nous faisons, dans tous nos actes, et donc dans les actes de notre profession aussi, dans les actes que nous avons à accomplir et qui regardent le bien de notre commune, le bien de notre village, le bien de notre cité, le bien de notre Etat. Il est temps, mes bien chers frères, il est plus que temps que les chrétiens, particulièrement les chrétiens traditionalistes – si l’on peut les appeler ainsi –, les vrais catholiques, il est grand temps qu’ils se rendent compte de la situation qui existe autour d’eux, qui est en train de se dégrader de mois en mois, d’année en année.

Nos pays n’ont pas perdu toute foi catholique. Il y a encore des gens qui croient, des gens qui ont encore la foi. Il faudrait les réunir ; il faudrait les réveiller. Et il faudrait que parmi nous, tous ceux qui ont des convictions profondes, catholiques, prennent des responsabilités.

On est stupéfait de voir des pays catholiques, comme le Valais et tous ces pays catholiques comme la France, comme l’Italie, comme l’Espagne, comme l’Irlande, tous ces pays catholiques qui sont à 80 %, 85 % catholiques, dirigés par des francs-maçons, par des ennemis de l’Eglise. Comment est-ce possible ? Comment ces gens-là ont-ils pu arriver à dominer des pays à grande majorité catholique, eux qui ne sont pas chrétiens, qui veulent détruire la famille chrétienne, qui introduisent des lois qui démolissent l’enseignement chrétien et les écoles chrétiennes, qui introduisent toutes ces initiatives abominables que nous voyons, comme ces discothèques qui se multiplient partout maintenant dans tous les villages. Eux qui introduisent dans la législation, l’avortement, la contraception, qui soutiennent l’usage de la drogue, qui ne poursuivent pas la pornographie et qui acceptent ces films abominables contre Notre-Seigneur Jésus-Christ. Voilà des petits groupes de gens qui sont contre Notre-Seigneur Jésus-Christ et qui dominent des nations chrétiennes.

Est-ce possible ? Comment expliquer cela, comment expliquer que dans un pays à 80 %, 85 % catholique, ce soient des gens qui sont contre l’Eglise catholique, contre Notre Seigneur, qui dominent et dirigent tout le monde ?

Je pense que c’est parce que les catholiques s’imaginent qu’ils ne doivent pas entrer dans les fonctions publiques. Ils ont peur de s’immiscer dans les fonctions publiques. Sans doute ont-ils raison dans la mesure où ils devraient participer à des actions mauvaises. Mais s’ils le font au contraire pour empêcher les œuvres mauvaises de se réaliser, ils doivent se manifester ; ils doivent prendre des responsabilités pour le bien des âmes, pour faire régner Notre-Seigneur Jésus-Christ dans la législation.

Il me semble qu’il y a là une déficience et peut-être une incompréhension du devoir des catholiques fidèles. Il faudrait que dans des villages à grande majorité catholique et qui ont encore des convictions, ce soit de bons catholiques qui dirigent le village, qui prennent des responsabilités communales. La même chose dans les Etats. Il ne faut pas avoir peur de prendre des responsabilités. Ce n’est pas là faire de la mauvaise politique, ce n’est pas faire de la politique de parti, c’est tout simplement chercher le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le règne social de Notre Seigneur.

Impossible n’est pas catholique

Alors nous devons prier pour cela et encourager tous ceux de nos amis, toutes nos connaissances qui sont capables de prendre des mandats dans les communes, dans les cités, dans l’Etat, les encourager à se présenter. Et puisqu’ici nous avons vu l’initiative, provoquée par quelques-uns de nos amis, d’un petit journal qui a dernièrement paru et qui s’appelle Controverses, dans lequel nos confrères prêtres aussi se sont engagés d’une certaine manière ; eh bien ! C’est là, à mon avis, une très bonne initiative qui peut éventuellement servir au moment d’un vote, être distribué dans les familles, partout, afin de les encourager à faire un bon vote, le vote pour Notre-Seigneur Jésus-Christ. Sans créer de partis spéciaux, mais que ces fidèles soient, comme le dit saint Pie X, du parti de Dieu, du parti de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

C’est là, il me semble, ce que cette fête du Christ-Roi nous rappelle, en nous demandant d’agir courageusement. Comme le disait Jeanne d’Arc : « Nous combattons, nous prions et Dieu donnera la victoire » !

On dit : Oh ! C’est impossible. On ne pourra pas. C’est trop difficile ; jamais nous n’arriverons à prendre le dessus sur les gens qui actuellement dirigent nos pays. Nous n’arriverons jamais à les renverser. Mais il faut compter sur la grâce du Bon Dieu. Le Bon Dieu est avec nous. Le Bon Dieu veut régner, car Il veut le bien des âmes. Et si par conséquent, les catholiques s’unissent, prient, font des sacrifices et militent en faveur du règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il faut compter sur la grâce de Notre Seigneur, sur l’aide de la très Sainte Vierge Marie qui est forte comme une armée rangée en bataille, sur l’aide des saints, de saint Michel Archange, de tous les saints du pays, de saint Nicolas de Flüe, de saint Maurice ici en Valais, invoquons-les et demandons-leur de nous aider pour que Notre-Seigneur Jésus-Christ règne dans nos pays, pour sauver les âmes des générations futures, sauver nos âmes et remettre notre pays sous le doux règne de Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Pour conserver à ce sermon son caractère propre, le style oral a été maintenu.

(Transcription et intertitres DICI n°232 du 19/03/11) 

12/03/2011

Le château de Frohsdorf

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La pièce la plus émouvante du château de Frohsdorf était sans conteste la chambre où s’éteignit la duchesse d’Angoulême en 1851. La princesse y conservait dans une armoire reliquaire toute une série de pieux souvenirs lui rappelant la douleur de sa captivité au Temple.

 

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Après le rappel à Dieu de sa tante, le comte de Chambord décida que toutes ces reliques après avoir été enfermées dans un coffre en bois, seraient murées dans un endroit tenu secret dans le château afin de ne jamais tomber entre des mains impies. La pièce fut alors transformée en sanctuaire et une plaque de marbre noir fut posée au-desus de l’emplacement du lit de la princesse, portant une touchante épitaphe écrite par le prince (cf.illustration)

Au second étage se situait la bibliothèque riche de plus de 10.000 volumes et dont la conservation avait été confiée au père Bole, aumônier du prince. Grand lecteur, le comte de Chambord acheta toute sa vie durant de très nombreux ouvrages d’histoire, de géographie mais reçut également beaucoup de livres provenant des nombreux écrivains en sympathie avec la cause légitimiste. Mais elle comportait aussi de nombreux volumes dans des reliures aux armes rescapés des différentes bibliothèques des princes aux Tuileries (cf.illustration)

Située dans l’aile Nord du château, la chapelle du château, qui était dédiée à Saint Jean, avait été transformée par le comte de Chambord en 1859 dans le goût italien avec un décor de pilastres de marbre veiné rouge et de frises de stuc blanc et or mêlant fleur-de-lys etcroix de Saint Esprit tandis qu’au centre du plafond, une importante peinture figurait l’apothéose de l’empereur Saint Henri sous les traits du comte de Chambord en manteau royal. La chapelle a pu faire l’objet d’une restauration complète et soignée menée entre 1966 et 1968 (cf.illustration).

C’est là que seront célébrés plusieurs mariages familiaux : ainsi, en 1845, celui de Louise d’Artois (1819-1864), fille du duc de Berry, avec don Carlo de Bourbon, infant d’Espagne, prince de Lucques et futur duc de Parme (1823-1854) (cf.illustration)

Puis, en 1867, celui de leur fille Marguerite de Bourbon-Parme (1847-1893) avec don Carlos de Bourbon, infant d’Espagne, duc de Madrid (1848-1909) (cf.illustration)

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C’est également dans cette chapelle que fut célébré le 1er septembre 1883 le premier service qui suivra la mort du comte de Chambord, service qui, comme celui de Göritz, fut présidé par ses neveux les ducs de Madrid et de Parme. A l’extérieur du château, d’importants communs abritaient les logements du personnel de service, qui entre valets de pied (qui portaient la livrée de la maison du roi en velours « bleu de roi » galonnée d’argent), valets de chambre, maîtres d’hôtel, femmes de chambres, sommeliers, chefs de bouche, d’office et d’argenterie, cuisiniers et autres domestiques, 42 personnes en 1844.

Placés sous la responsabilité du comte Maxence de Damas, grand-ecuyer du prince, les écuries abritaient des remises pour les nombreuses voirtures hippomobiles (calèches, ducs, breaks de chasse, landaus, victoria, coupés) que possédait le prince comme en témoigne cetet aquarelle par K.Göebel (cf.illustration) figurant un landau attelé à deux chevaux devant le château.

Mais aussi des boxes et un manège couvert pour 20 chevaux de selle et d’attelage dont s’occupaient 16 cochers, postillons, piqueux, jockeys, grooms et palefreniers comme en témoigne une photo prise devant les écuries de Frohsdorf du temps du comte de Chambord (cf.illustration)

En 1883, à la mort de celui qu’à Frohsdorf, tout le monde n’appelait que « monseigneur« , la peine propriété du château de ses terres et de ses collections revint à la comtesse de Chambord (cf.illustration)

Mais celle-ci préféra séjourner le plus souvent à Göritz dont le climat clément convenait mieux à sa tante fragile. En 1886, lorsque la princesse disparut, la pleine propriété du château et de ses collections revint à son petit-neveu don Jaime de Bourbon (1870-1931) (cf.illustration)

L’usufruit revenant à sa mère Marguerite de Parme, épouse de don Carlos, duc de Madrid qui deviendra chef de la maison de Bourbon à la mort de son père, don Juan de Bourbon, comte de Montizon (1822-1887) et par ailleurs, beau-frère du comte de Chambord. Le duc de Madrid, qui avait confirmé ses droits à la couronne de France dès 1868 dans une lettre publiée de Venise qui ne fut jamais désavouée par le comte de Chambord, fut en 1887 reconnu roi de France « de jure » par les légitimistes français sous le nom de Charles XI. Le duc et la duchesse de Madrid, qui habitaient habituellement le palais Loredan à Venise, utilisèrent le château de Frohsdorf comme résidence d’été jusqu’à la mort de la princesse survenue en 1893. C’est à la mort de son père en 1909 que le duc d’Anjou et de Madrid s’installa à Frohsdorf et en fit dès lors sa résidence principale. Une photo prise dans les années 20 (cf.illustration) montre le prince au volant de sa voiture devant le château.

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Frappé par la loi d’exil qui lui interdisait de servir sous l’uniforme français, don Jaime de Bourbon était devenu officier dans l’armée impériale russe et avait notamment participé à la guerre russo-japonaise. A la mort de son père, il devint à son tour chef de la maison de Bourbon, prit officiellement le titre de duc d’Anjou et de Madrid et fut dès lors reconnu roi de France « de jure » par les légitimistes français sous le nom de Jacques Ier. Dans une lettre adressée au comte de Paris le 23 mai 1892, il protesta solennellement contre le port des pleines armes de France par les Orléans.

Le duc d’Anjou et de Madrid fut en 1897 presque fiancé à la princesse Mathilde de Bavière, fille du futur roi Louis III mais l’hostilité de la princesse Marie Berthe de Rohan, que don Carlos, son père avait épousé en secondes noces en 1894, fit échouer le projet.

Pendant la Première Guerre Mondiale, suivant en cela en exemple de sa cousine germaine l’impératrice d’Autriche, née princesse Zita de Bourbon-Parme, épouse de l’empereur Charles Ier (cf.illustration)

qui avait fait mettre les cercueils royaux, qui reposaient dans la crypte de la Castagnavizza à Göritz, en lieu sûr à Vienne, don Jaime fit envoyer en France auprès d’un homme qu’il croyait être de confiance, 3 wagons de tableaux, objets d’art, pièces d’orfèvrerie et souvenirs historiques parmi les plus précieux provenant de Frohsdorf. Parmi eux, figurait notamment l’émouvant manuscrit du journal de sa captivité écrit par Madame Royale dans la prison du temple. Mais leur contenu disparut mystérieusement.

Le duc d’Anjou et de Madrid mourut en 1931 à Paris où il avait son appartement rue du Faubourg Saint Honoré, sans alliance et en laissant de nombreuses dettes. Le château de Frohsdorf et ses collections revinrent alors à sa soeur, la princesse Béatrix de Bourbon (1874-1961) (cf.illustration) épouse du prince Fabrizzio Massimo qui par sa mère, née Francesca Lucchesi Palli, se trouvait être le petit-fils de la duchesse de Berry.

Tandis que ses 3 soeurs, les princessse Blanche, archiduchesse Léopold-Salvator d’Autriche, Elvire, sans alliance et Alice, princesse Friedrich de Schönburg-Waldenburg, se partageaient les châteaux et terres de Katzeldorf et Pitten. Toutefois, pour solder le passif de la succession, la princesse Béatrix de Bourbon-Massimo se verra contrainte de faire procéder à différentes ventes. Ce sera d’abord en 1936 l’ensemble de la bibliothèque du comte de Chambord ainsi que de nombreux portraits et dessins contemporains du prince qui seront cédés au grand libraire angaius Maggs Bros. Puis en 1938, ce seront 151 tableaux dont 72 portraits et tableaux historiques concernant les princes et princesses de la maison de Bourbon entre XVIIe et le XIXe siècle qui seront dispersés.

Par bonheur, une des précieuses photos des salons furent prises avant cette dispersion, nous montre l’ancien salon rouge (cf.illustration) tel qu’il était alors avec le grand tapis au point portant les grandes armes de France offert en 1873 par les dames royalistes de Bretagne et l’imposant lustre en verre de Murano qui y figuraient déjà du temps du comte de Chambord. Les murs de la pièce étaient alors décorés de la suite des quatorze tableaux historiques présentant la campagne du duc d’Angoulême en Espagne (entre autres la Prise du Trocadéro et le passage de la Bidassoa par Abel de Pujol ou le Retour du Prince aux Tuileries par Louis Ducis) et du portrait ovale de la duchesse d’Angoulême qui faisait pendant à celui de son époux, tous deux exécutés en 1825 par Thomas Lawrence. L’ensemble de ces tableaux provenait des collections que la princesse avait rassemblées au château de Villeneuve-l’Etang, son ancien domaine privé qu’elle avait vendu en 1850.

Mais le 22 avril 1941, ne pouvant subvenir à ses lourdes charges d’entretien, la princesse Béatrix de Bourbon-Massimo, devait se résoudre à signer l’acte de vente du château aux Postes du Reich, l’autriche étant alors annexée à l’Allemagne. Ne voulant toutefois pas quitter la demeure de ses ancêtres, la princesse et ses quatre filles s’installèrent alors dans l’ancien pavillon de chasse du château (cf.illustration), situé en lisière de l’ancien parc, en y emmenant de nombreux souvenirs historiques sur lesquels elle veillera jalousement pendant toute la seconde guerre.

Car la guerre n’épargnera pas le château de Frohsdorf. Il sera d’abord réquisitionné en 1941 par l’occupant allemand qui le transformera en hôpital militaire avant d’être contraint de le quitter en 1945 face à l’avancée des armées soviétiques. Ce sont les soldats russes qui vandalisèrent alors de nombreux tableaux de taille importante qui étaient restés dans la demeure tandis qu’ils brûlèrent ou pillèrent, devant la princesse Massimo impuissante, de nombreuses oeuvres qui avaient été mises en sécurité par cette dernière dans les communs. Le château fut ensuite abandonné et fermé pendant dix ans (cf.illustration) avant d’être finalement récupéré en 1955 par les Postes autrichiennes.

Il fera ensuite l’objet d’un programme complet de restauration qui sera effectué entre 1961 et 1968 pour un montant total de 72 millions de schillings autrichiens, avant d’être transformé en centre de formation des télécommunications. Les décors des salons de réception seront soigneusement reconstitués, la chapelle fera l’objet d’une restauration exemplaire mais les appartements des étages seront, eux, irrémédiablement détruits et cloisonnés pour être convertis en salles de réunion et chambres.

En 2005, les Postes autrichiennes ont revendu le château de Frohsdorf à un promoteur immobilier qui souhaitait transformer la demeure en appartements de luxe mais les travaux semblent aujourd’hui stoppés et le devenir de cette demeure chargée d’histoire semble aujourd’hui très incertain.

Quant au pavillon de chasse de Frohsdorf en 1961, à la mort de la princesse Béatrix de Bourbon-Massimo, c’est sa fille la princesse Blanche (1906-1999), qui avait épousé en 1943 le comte Paul Wurmbrand-Stuppach issu d’une ancienne famille médiatisée du Saint empire romain germanique (cf.illustration) qui en héritera ainsi que les riches collections qu’il contenait.

A la mort de la comtesse douairière Wurmbrand-Stuppach, le pavillon reviendra à son fils le comte Ernest-Gundaccar et son épouse Elisabeth. Le couple qui a 4 enfants, perpétue aujourd’hui fidèlement la présence en Basse Autriche de la branche aînée des Bourbons depuis 167 ans et veille jalousement à la conservation de ce précieux patrimoine historique ainsi que de l’important domaine forestier qui lui est attaché.

On y remaqrue notamment toujours le fameux portrait de Marie Antoinette par Madame Vigée-Lebrun (cf.illustration) « balafré » par un coup de baïonnette en 1793 et qui figurait du temps du comte de Chambord dans le salon rouge.

Mais aussi la paire de souliers que porta le roi Charles X à l’occasion de son sacré à Reims le 29 mai 1825. Pour la cérémonie, il portait deux diamants jumeaux provenant des joyaux de la couronne et qui réintégrèrent le Garde-meuble royal après la cérémonie (cf.illustration)

ou encore un remarquable guéridon marqueté aux grandes armes de France (cf.illustration) dont la provenance est émouvante puisqu’il fut réalisé et offert par des ouvriers français lors d’une visite au prince ainsi qu’en témoigne l’étiquette qu’il porte au-dessous.

Quant aux précieuses archives du comte de Chambord, elles furent logiquement léguées par Henri V aux chefs de la maison de Bourbon successifs que furent don Carlos, considéré par les légitimistes comme le roi de France Charles XI, puis don Jaime, comme le roi de France Jacques Ier. Pendant l’occupation du château, elles furent malheureusement en partie pillées par les soldats soviétiques en 1945.

Toutefois, la princesse Massimo parvint à en sauver courageusement une partie importante et selon sa volonté, celles-ci furent en 1962, un an après sa mort, déposées aux archives de l’Etat situées dans l’ancien palais ducal de Lucques (cf.illustration) où la princesse résidait alors chez l’une de ses filles. (Merci à Néoclassique pour cette 2ème partie de reportage – Copyright photos : DR)

Source : http://www.noblesseetroyautes.com/nr01/2011/03/le-chateau...

Prochaine réunion du Cercle Légitimiste Paul Barillon

 

Samedi 26 mars 2011

au château de Bonnezeaux (Thouarcé 49380)

Réunion du Cercle Légitimiste Paul Barillon.

Aux horaires habituels :  14H30 à 17H30.

(deux heures de lecture-étude et une heure de discussion autour d’un verre).

-----Nous continuerons l’étude du Manifeste. Ceux qui souhaiteraient proposer des ouvrages, articles, études pour la suite des réunions peuvent le faire bien évidemment.

-----Pour ceux qui viendraient pour la première fois, la présence à chaque réunion n’est pas obligatoire, puisqu’il est quasi impossible qu’une seule date convienne à tous, même s’il est préférable de venir régulièrement. Le responsable envoie systématiquement à toutes les personnes intéressées une proposition de date(s) : à chacun de faire au mieux.

*** Province d’Anjou ***

Anjou.jpg

11/03/2011

Réunion du Cercle Jean de Beaumanoir

Samedi 26 mars 2011, à 16H00, à Lanvallay (22 100)

 

Réunion du Cercle Jean de Beaumanoir

Renseignements :

 http://www.uclf.org/page15.html#Beaumanoir

 

Blason_Lanvallay-22118.png

03/03/2011

MONARCHIE INFO

monarchie info,uclf,imb,drac,dominique sabourdin-perrin,la tour du temple
Vous êtes parisien, vous habitez la région parisienne, vous êtes de passage à Paris, ...
Nous vous rappelons que l'Institut de la Maison de Bourbon organise une conférence le premier lundi de chaque mois.
L'entrée en est libre, les sujets variés et les orateurs toujours captivants.
Après la conférence, il est possible de dîner, généralement avec le conférencier.
S'inscrire auparavant au secrétariat de l'IMB : 01 45 50 20 70.


La prochaine réunion se tiendra :

le lundi 7 mars 2011, à 19h00,
Lieu : DRAC  8bis, rue Vavin  75007 Paris (Métro Vavin).


"Les gardiens de la tour du Temple du 13 août 1792 au 18 décembre 1795",
par Dominique Sabourdin-Perrin.

  

 



Autre événements proches :

30 avril : VIIème Journée Saint-Louis en Bretagne

8 mai : XXXème Journée Légitimiste d'Issigeac (Périgord)

Renseignements détaillés sur le site de l'UCLF