14/08/2012
Histoire du pèlerinage légitimiste
C’est en 1624 que, dans le modeste hameau appelé alors Keranna, sainte Anne, patronne de la Bretagne, apparaît à un humble paysan, Nicolazic, pour lui demander qu’y soit reconstruite la chapelle qui lui était jadis dédiée.
Un lien s’instaure, presque immédiatement, entre la famille royale française et cette petite ville devenue Sainte-Anne d’Auray, dans le diocèse de Vannes.
En 1628, la reine Anne d’Autriche demande d’y faire des prières publiques pour obtenir un héritier et, en 1639, le roi Louis XIII, en remerciements pour la naissance du futur Louis XIV, y fait don d’une relique de sainte Anne.
C’est, dès lors, une tradition, dans la Maison de France de recommander à sainte Anne, la naissance des princes. La Grande Dauphine, le duc d’Angoulême, la duchesse d’Angoulême, la duchesse de Berry, … ont, par leurs visites, témoigné de cette fidélité, enrichissant chaque fois le Trésor de la basilique. En 1795, alors que les révolutionnaires occupent lepays,des rassemblements ont lieu à quelques kilomètres de Saint-Anne, au Champ des Martyrs, là où Hoche a laissé fusiller quelques cinq cents prisonniers auxquels, pour hâter la reddition de Quiberon, il avait promis la vie sauve.
En 1815, après le retour des Bourbons, les rassemblements se font autant à Sainte-Anne qu’au Champ des Martyrs.
Le 2 juin 1844, en exil à Göritz, le duc de Bordeaux succède à son oncle Louis XIX. Il n’a que vingt-quatre ans et les légitimistes, durement éprouvés par les persécutions de la Monarchie de Juillet, reprennent espoir. Plusieurs d’entre eux se sont donné rendez-vous à Ste-Anne d’Auray, le dimanche 29 septembre suivant, pour prier à l’intention du jeune roi, dont c’est le jour anniversaire. La démarche se systématise. Un pèlerinage est né !
Par ailleurs, au plan religieux, Sainte-Anne d’Auray est, aujourd’hui, avec près de 700 000 pèlerins annuels, le premier lieu de pèlerinage breton. Le pape Jean-Paul II a bien voulu l’honorer d’une longue visite en 1996.
Ste-Anne d’Auray et la Famille royale de France
Le sanctuaire de Sainte-Anne conserve les témoignages précieux de la piété de l’auguste Maison de France.
Dès 1628, la reine Anne d’Autriche demande de faire à Ste-Anne des prières publiques et quotidiennes pour obtenir un héritier au trône.
En 1638, elle obtient du pape Urbain VIII l’érection d’une Confrérie royale de saine Anne « en sa chapelle près d’Auray ». Sur les registres de la confrérie, où la reine s’inscrit en première, s’alignent les noms de la plupart des Grands du royaume.
En 1639, Louis XIII, en remerciements pour la naissance du futur Louis XIV, donne un riche reliquaire.
En 1644, Henriette de France, reine d’Angleterre, vient accomplir un voeu. Elle peut s’entretenir avec le voyant, Yves Nicolazic et laisse à la chapelle une croix d’or enrichie de diamants.
En 1814, c’est au nom du roi Louis XVIII que le duc d’Angoulême visite la petite cité. La duchesse d’Angoulême offre un ostensoir en vermeil et, en 1823, elle vient elle-même prier la mère de Marie. La duchesse de Berry la suit quelques années plus tard et laisse au sanctuaire une lampe en argent. La comtesse de Chambord ne faillit pas à la tradition. Elle faitdon à la basilique d’une chasuble qu’elle a, elle-même, brodée.
Source : Gazette Royale, cliquez sur le lien ci dessous pour télécharger gratuitement le numéro spécial édité à l'occasion du pèlerinage contenant le bulletin d'inscription.
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